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Le syndrome de l'hibiscus
22 octobre 2011

L'Australie, entre vous et moi

Puisque le Syndrome de l'hibiscus a pour vocation de proposer des billets d'humeur, allons-y. Je vous préviens tout de suite, mon humeur depuis quelques jours a des élans d'impatience, des relents de ras-le-bol, des velléités de " Je plaque tout et je pars en Australie rejoindre Pomme et Laetitia" (Pomme et Laetitia étant deux chouettes filles que je connais qui font actuellement le tour du monde et viennent de se poser de l'autre côté de la Terre). J'ai séché mercredi soir mon cours d'anglais avec le prof d'anglo-chinois. Plus inquiétant, j'ai aussi séché mon cours de théâtre jeudi soir.

news_australien

Et je ne cache pas que les chroniques de LSDH ont pris pour moi des allures de pensum cette semaine. Pas envie, qu'est-ce que vous voulez.

Je sais, ça n'a pas l'air comme ça, mais écrire tous les jours quelques lignes (souvent plus) susceptibles de vous intéresser, c'est pas de la tarte. On y passe vite sa soirée. On fait l'impasse sur sa série télé préférée, la séance de ciné, le bouquin haletant qui halète tout seul sur la table de nuit. On souffle, on revue-de-presse sur le net ou dans les quelques journaux achetés il y a trois jours même pas encore ouverts. Eventuellement, on zappe le cours d'anglo-chinois parce qu'on n'a pas fini d'écrire.
Pendant ce temps-là, en fond sonore, c'est déjà le 20 heures, je n'ai toujours pas le début du commencement d'une attaque, je n'ai toujours pas mis de lessive en route, la corbeille de linge déborde et je me suis enfilée tout le paquet de madeleines au chocolat sans m'en rendre compte. 

Pour me redonner du courage, je relis la chronique de Julie, des fois que son inspiration me contamine. Raté. Ce n'est pas contagieux. Et je me sens plus flottante que jamais. Et après il faudra encore trouver un titre. Et une illustration...Bon, ce billet pour l'Australie, ça coûte combien ?

Je sais que si je n'y passe pas ma soirée ce vendredi, je vais y laisser mon samedi matin. Bravo.
C'est tentant, non ? Je sens que le jour où on voudra recruter des "guest writers", il faudra planquer cette chronique...

Allez, c'est décidé, je laisse tomber. J'arrête. Y en a marre. Julie trouvera quelqu'un d'autre pour continuer. Je vole déjà vers Sydney.
...
...
...

Bon.

J'arrête d'arrêter. De toute façon, vous voulez savoir ? Même si ça m'énerve, même si ça me désespère, même si ça me rend neurasthénique, boulimique, psychotique, je suis obligée de poursuivre.

A cause des liens.

Je ne peux pas vivre sans écrire, même si je n'écris pas (plus) (encore?) pour vivre.

Et il y a vous. Sacré fil à la patte, je vous jure. Vous, érigés en jurés anonymes, dont on attend la visite, le "like" sur Facebook, un commentaire. Vous qui vous transformez à la fin de la journée en données statistiques -oui, je sais, c'est affreux. Vous qui nous étonnez parfois sans le savoir (quelqu'un peut-il m'expliquer comment on a enregistré un de nos meilleurs taux de fréquentation le jour où il n'y a pas eu de chronique ?!). Vous qui nous découragez parfois, quand on "s'arrache" pour un texte et que vous ne venez pas le lire, l'aimer, le partager.

Vous, qu'il faut amadouer, séduire, garder, jour après jour. 

Vous qui faites que je ne laisse pas tomber.

Rose

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Commentaires
L
Que les billets du LSDH traitent de l'actualité générale ou de ton actualité c'est toujours un plaisir de te lire !!!<br /> Alors merci !!!
B
Rose ;<br /> En lisant ton billet, j'ai tout de suite pensé : <br /> "Voilà une fille (c'est bien le cas, non ?) qui est exactement dans le même état d'esprit que toi !"<br /> Comment expliquer une telle lassitude devant l'écran blanc (à défaut de feuille blanche) de son PC lorsqu'on estime avoir gardé un peu trop longtemps le silence vis-à-vis à ses visiteurs ?<br /> Je ne sais pas depuis quand tu tiens ton blog, je l'ai récemment découvert par l'intermédiaire du parrain d'un de mes fils. Mais si ça peux te soulager l'esprit ; je suis également rédacteur d'un blog (depuis juin 2006) ayant pour but de faire partager mes humeurs ; et l'"Humeur" est exécrable en ce moment !<br /> <br /> Pourquoi ? Quand on y réfléchi bien, c'est un peu le chat qui se mord la queue.<br /> Pour écrire un billet, il faut un sujet, et c'est souvent notre propre actualité qui l'impose, ou bien l'actualité générale.<br /> En ce qui me concerne, je considère depuis quelques semaines que l'actualité générale devient redondante et triste. L'information va trop vite, l'Internet va trop vite... la vie va trop vite ! Nos lecteurs ont besoin de souffler un peu. Dans cette période d'incertitudes, chacun se replie sur lui-même, et je ne pense pas être épargné. A te lire, toi (on peut se tutoyer ?) aussi. Partir en Australie c'est finalement une aspiration à s'isoler, non ? Moi, je me replie sur ma famille.<br /> De fait, c'est l'actualité personnelle qui s'impose comme sujet. Problème : l'actualité générale nous rabâche que l'avenir n'est pas tout rose, Rose (désolé, j'ai pas pu m'empêcher). Notre désir de repli sur soi-même, et la volonté de ne pas entrer dans le jeu des médias et de leur sinistrose aiguë limite notre champ d'action. On s'informe avec moins d'entrain, sachant pertinemment que les faits d'aujourd'hui sont les mêmes que ceux d'hier et seront les mêmes que ceux de demain. Par ailleurs, notre propre activité s'étiole, par peur du lendemain. Se replier toujours un peu plus...<br /> Jusqu'au ras-le-bol !<br /> <br /> En sommes-nous loin ?<br /> Je commence à me rendre à l'évidence : notre prose intéresse de moins en moins nos lecteurs, comme nous nous interessons nous-même de moins en moins à l'actualité. Il est de plus en plus difficile de les sortir de cette léthargie dans laquelle ils se complaisent et dans laquelle nous sommes malgré nous aspirés, non ?. Chacun toujours un peu plus préoccupé par son propre confort. Fermer les yeux et s'endormir...<br /> <br /> Je ne sais pas ce que tu penses de ça, mais j'ai comme l'impression que tout ce beau monde va se réveiller un de ces quatre matins avec la ferme intention d'en découdre. Loin de moi l'idée d'une révolution. Plutôt un retour à la Raison.<br /> <br /> Je sais que toi aussi, dans le sommeil qui te plombe toujours un peu plus les paupières, tu gardes obstinément un œil grand ouvert. Ne baissons pas les bras ; soyons patients ; dans quelques temps nous aurons tellement à raconter que nous serons contraints d'en oublier sur le bord de la route.<br /> <br /> Avec tous mes encouragements.<br /> Beb'R
B
Chère Rose, Il ne faut pas te "désaustraliser"... :o))) Nous sommes toujours là, bondissants au gré des bons mots et des belles pensées décalées.... De là bas à ici, ton décalage horaire ou autre comble ce vide trans-océanique... Allez... pour ce soir, je te dédie le "Kangourou d'or".... et ce n'est pas rien... Un aller retour en Australie, courir après l'animal canaille, qui se rit de me voir courir derrière lui... (rarement devant, j'en conviens, puisque je suis censé le rattraper...) et revenir avec lui dans le coffre à bagages du "jet" n'a rien d'Easy... Bonsoir, bonne nuit, Rose, demain est un autre jour à moins qu'il ne soit déjà hier si tu es déjà arrivée en Australie... Hé hé...
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