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Le syndrome de l'hibiscus

28 juin 2012

Alertentêtement

Rose, je suis inquiète. J'ai mal. Des sortes de céphalées de mots. Qui cognent. Se bousculent. Essayent de faire des phrases, puis des paragraphes se regroupent se liguent et me provoquent des douleurs de claviers. Comment te dire? J'ai des envies de frapper. Pour oublier je vais me promener. Je sors. Dans la rue, à la radio, sur twitter, sur Bfmtv, chaque mercredi je donne à manger aux canards. Suis enchaînée. Quelle libération? Je me sens maladroite mais pas vraiment gauche non plus. J'ai des crampes de curiosité. Je fais des blocages, des fixations. Ségolène. Valérie. Ségolène. Valérie. Je vois double. Rose, je crois que le syndrome me reprend. ça me démange. A ton avis (c'est pour le dosage) un billet par jour pendant 30 jours et on voit? Hey, Rose... t'en veux?

Julie.

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13 mars 2012

Insolentite

revue

Le peuple Suisse a dit non à deux semaines de congés payés supplémentaires par an. Ils ne travaillent que 42 heures par semaine et ont déjà 4 semaines de vacances par an, faut pas pousser. Le matin

"La France a le système social le plus généreux du monde, il permet à tous ses enfants d'étudier gratuitement, dixit le président candidat Nicolas Sarkozy, hier soir à un jeune de banlieue sur le plateau de Laurence Ferrari la journaliste conconsensuelle au décolleté mimignon, arrêtez de critiquer un pays qui est un des plus généreux du monde, arrêtez de critiquer votre pays!" Ha mais alors!

"La prochaine fois que vous traversez brutalement devant une voiture, assurez-vous de choisir une Volvo. Le constructeur suédois lance un airbag destiné à sauver la vie des piétons et des cyclistes. Ce dispositif monté sur le capot se gonfle en cas de collision." Ok. Courrier international

"En faction devant le palais présidentiel jeudi après-midi, une policière s'aperçoit qu'elle est la cible d 'un jet de bille. La première bille ne l'atteint pas. Très rapidement, une tomate s'écrase à ses pieds. La gardienne de la paix n'a pas le temps de repérer l'origine des projectiles, une seconde bille lui touche la joue. Elle traverse la rue et aborde des gendarmes en faction devant les portes de l'Elysée. Ils lui indiquent alors un coupable potentiel : Louis Sarkozy, 15 ans, le fils cadet du Président, qui reçoit un ami à ce moment-là." La guerre des boutons? Ladepeche.fr

"PC Air, une compagnie aérienne thaïlandaise, a décidé de recruter des transsexuels en signe d'égalité entre les sexes. Le lauréat de Miss Tiffany 2007, concours de beauté pour les hommes devenus femmes, fait d'ores et déjà partie des employés." Chaud... Le nouvel observateur

Julie.

 

 

12 mars 2012

Du rab d'humanité

prince

Dans l'intimité d'une alcôve ou se serrent plus de 60 000 personnes, le président candidat Nicolas Sarkozy aurait avoué hier, que, parfois, il lui était arrivé de se dire que la responsabilité qui incombe au chef de l'Etat lui parait : inhumaine. Accoucher sans péridurale, ça c'est inhumain. Un homme qui tend la main dans la rue flanqué d'une affichette "pour vivre", ça c'est inhumain.

Pourtant, les présidents sortants se représentent, les femmes remettent le couvert, les mendiants restent sur leur faim.

Ou se situe la part d'humanité dans l'étendue des responsabilités dévolues au président de la république?

Le président est irresponsable pénalement et civilement pour les faits qu'il a commis pendant son mandat. Depuis la réforme du statut pénal du président en février 2007, il peut être destitué durant son mandat par un vote des deux tiers de la Haute Cour de justice en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Cette formulation qui reste encore vague peut néanmoins très bien comprendre tous comportements violant la constitution et ses principes ou tous manquements en contravention grave avec les valeurs démocratiques et républicaines, la morale politique ou la dignité de la charge, ainsi que la forfaiture (utilisation incorrecte de l'autorité par quelqu'un qui a ce pouvoir parce qu'il ou elle assume une charge publique) et la prévarication (personne qui, par intérêt, manque aux devoirs de sa fonction, qui détourne des fonds publics) . Le droit de vote permet également au peuple de sanctionner la politique du président, celui ci peut ainsi faire le choix d'engager sa responsabilité devant le peuple, par referendum notamment et de démissionner si le résultat lui est défavorable.

Ou se situe la part d'humanité dans l'étendue des responsabilités dévolues au président de la république?

Le président fait monter sa famille recomposée endimanchée sur le red carpet lorsqu'il investit l'Elysée. Le président joue à chat avec sa femme, se fait plaquer, rentre dans un trou de souris et se relove chez Mickey le Noel qui suit. Du coup un nourrisson braille à l'Elysée sur les genoux de sa mère qui mate "Plus belle la vie" pour faire peuple. Secret d'alcôve, être président c'est être un peu dans le fromage?

La fonction de président de la république et les responsabilités inhumaines qui vont avec c'est affaire d'hommes et de femmes normaux? Ou d'hommes et de femmes ayant du rab d'humanité?

Julie.

 

10 mars 2012

SCOOP

Hahaha!!! c'était sans compter sur un tour de magie. 

Je reprends le flambeau Rose, mille mercis pour avoir assuré telle une vraie bête de compét, le temps de ma pause syndicale... à ton tour. Ou pas... finalement?

RDV lundi avec "The show must go on"

Julie.

10 mars 2012

Fin de campagne

roseCa devait arriver un jour ou l'autre. Les plus perspicaces d'entre vous l'avaient peut-être senti venir.

Le syndrome de l'hibiscus se retire officiellement de la course au blog. Après 240 (241 avec celle-là) chroniques depuis le 26 mai 2011, écrites à quatre mains, puis à deux doigts, la survivante que je suis tire sa révérence.

La gestion d'un blog n'est pas une mince affaire, surtout quand on veut l'entretenir (quasi) quotidiennement. J'ai débuté dans ce difficile exercice à une période de ma vie où je faisais une pause dans ma vie, où je prenais le temps de réfléchir à plus tard, où l'écriture me manquait.

Ma chère Julie, à force de persuasion, avait réussi à m'embarquer dans l'aventure. Ce fut un véritable défi, avec bien des angoisses, des soirées hagardes devant une page virtuelle désespéremment blanche, des moments d'intense découragement.

Mais il y eu aussi la satisfaction, jour après jour, de voir qu'on le faisait. Qu'on y arrivait.
Et que vous, lecteurs, veniez à nous. D'abord vous n'avez été que les amis proches. Puis il y a eu les amis des amis, les amis des amis des amis et même des inconnus, qui nous ont fait l'honneur d'apprécier notre ton et notre prose.

Dix mois plus tard, la donne a changé. Julie est repartie vers d'autres horizons, que je lui souhaite aussi passionnants et bouillonnants que le Syndrome.
Quant à moi, j'ai plongé corps et âme dans une nouvelle vie où malheureusement, l'entretien d'un blog devient jour après jour une contrainte plus qu'un plaisir et m'empêche de me consacrer à d'autres projets.

J'avais adoré l'expérience des Chroniques new-yorkaises, mon premier blog dont la durée de vie avait été limitée à la durée de mon séjour Outre-Atlantique, soit deux mois. Pour ceux qui ne l'ont pas lu (pfffff...), le lien est dans la colonne de droite : si ça peut vous donner envie d'aller arpenter Manhattan, j'en serai fière et heureuse.

Mais un blog quotidien en CDI, ça n'a rien à voir. Si on veut bien faire les choses, il faut pratiquement s'y mettre à plein temps. Solution non envisageable aujourd'hui.
Le but étant de fidéliser un lectorat et de le faire croître (sinon on peut se contenter de Facebook, voire d'un journal intime), la production aléatoire de chroniques n'est pas une solution envisageable non plus.

A vrai dire, la seule solution, j'en ai peur, est de lâcher l'affaire. De laisser tomber. De décrocher presto subito. De tourner la page.

Cela m'apparaît comme une évidence en ce samedi matin, où je n'aurais pas dû écrire si j'avais publié un billet hier comme prévu et où à 11 heures, je suis encore en pyjama, courses pas faites, salle de sport à la dérive, dossiers administratifs divers et variés en plan, écriture de nouvelles au point mort, texte de théâtre pas appris, coups de fils à des amis pas passés, frustration grandissante.

Alors voilà. C'est la fin de LSDH.

Merci à vous tous et toutes de nous avoir suivies pendant ces quelques mois. J'espère qu'on vous a fait sourire, réfléchir, bondir, pleurer (pas trop quand même) et que vous n'oublierez pas trop vite ce nom improbable du Syndrome de l'Hibiscus (Julie, il faudra que tu m'expliques, un jour...).

Il n'est pas impossible qu'on se recroise un jour ou l'autre, sur la toile ou ailleurs. Je ne doute pas que mes tapotements frénétiques sur un clavier vont commencer à me manquer dès que j'aurai terminé ce texte.

C'est dur, les adieux. Je ne sais pas comment clore cette ultime chronique. Je n'ai pas prévu de citation, aucune épitaphe en vue. J'ai une boule dans la poitrine et des larmes qui me montent aux yeux. Il est temps d'appuyer sur "Publier", je crois.

Rose

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7 mars 2012

Allons à la campagne...

imagesCAKQNQ8AJ'admets, je me suis ratée hier.

En relisant la dernière chronique, je m'aperçois que finalement il ne faut pas grand-chose pour décrocher d'une addiction naissante : un petit virus qui vous tord les boyaux et vous donne envie de vomir, couplé à 5 heures de trajet sur autoroute et en région parisienne et voilà. On oublie la salle de sport.

Et puis hier donc, arrivée par le plus grand des hasards au terme d'une journée cotonneuse, je me suis aperçue que :

 1) il était trop tard pour aller à la salle de sport avec ma collègue.
2) il était trop "j'm'en balance" o'clock pour aller à la salle de sport sans ma collègue.
3) je n'avais pas fait de chronique.

Je ne pouvais plus rien pour le 1) ni le 2), restait le 3).

Alors pour faire genre, j'ai décidé d'écrire sur les élections présidentielles et les candidats. Ou plutôt les petits candidats.
D'où il apparaît que leur lisibilité médiatique est proportionnelle à leurs chances de récolter 500 signatures d'ici le 16 mars. C'est moche, parce que, quand même, il faut oser y aller. Et encore plus quand on n'a que sa belle-mère et son chien dans son équipe de campagne. Enfin...

Après des recherches intensives, j'ai cru avoir trouvé le graal. Ce site ici là tout de suite, propose de façon alléchante et rigolote un album à feuilleter, en comptabilisant pas moins de 37 "petits candidats". Arrgh ! Malheureusement, soit les logiciels utilisés pour réaliser cette page viennent de la planète Xylon, soit mon ordinateur neuf est totalement dépassé, soit il y a complot en haut lieu : en tout cas, impossible de visualiser les deux dernières pages de l'album, listant ces illustres anonymes destinés à le rester (anonymes, pas illustres). j'espère que vous aurez plus de chance que moi.

Sinon, en voici quelques-uns rencontrés au gré de mes tribulations googlesques.

Il y a d'abord Jean-Marc Governatori, le plus connu de ces inconnus. Et pour cause, le candidat d'Alliance Ecologiste Indépendante fait la grève de la faim depuis le 28 février devant le CSA pour dénoncer le déséquilibre dans les temps de parole accordés aux candidats. Ca lui a rapporté plusieurs dizaines de signatures mais il est encore loin du compte. En plus, on ne parle toujours pas de son programme, alors je vous fait confiance pour aller cliquer sur son site, et découvrir les neuf facettes de l'écologie selon l'AEI (dont un programme de protection des animaux).

Ensuite, une brochette de six, petits mais sérieux (en tout cas ils sont bien habillés...), cuisinés fin décembre par le JDD. Je vous laisse taper leurs noms sur un moteur de recherche si vous en voulez plus.

On y retrouve François Asselineau, qui rêve du conseil national de la résistance pour faire sortir la France de l'Europe (Union Populaire Républicaine).
Jacques Borie, qui veut nous faire parler l'esperanto et qui du coup ne passera pas ses vacances avec François Asselineau (Europe Liberté).
Patrick Bourson, qui abolit le service public, privatise l'Etat, propose la VIe République et parle à ceux qui "se font vaseliner" (Ensemble redressons la France - faudra revoir la com' sur le nom du parti).
Stéphane Guyot, qui démissionnera dès qu'il sera élu, puisqu'il est candidat pour... le Parti du vote blanc.
Patrick de Villenoisy, qui nous promet une chouette monarchie, après tout, en France, ça a marché pendant bien plus longtemps que la démocratie (Alliance royale).
Clément Wittmann, candidat de son parti où il est tout seul visiblement, parce que "candidat écologiste, pacifiste et objecteur de croissance", ce n'est pas un nom de parti. Mais on notera l'effort sur le jeu de mot (objecteur de conscience / croissance).


Il est temps de faire une pause glamour (hum) avec Cindy Lee, la candidate du Parti du plaisir... Oh si, allez, je vous mets le lien vers sa page : c'est cool, elle se balade à poil.. place de la Bourse ! Au moins elle est cohérente.

Et pour finir cette première approche, le prix du meilleur costume, sans conteste, est attribué à Dédé l'Abeillaud.
Oui, Dédé l'Abeillaud est le candidat de la biodiversité pour cette élection 2012 et, déguisé en abeille, a réussi à butiner, à l'en croire, quelque 350 signatures...


Allez, je poursuis mes recherches, parce que d'ici une dizaine de jours, il sera trop tard pour en parler !


Rose

5 mars 2012

See you tomorrow...

Bloguer ou conduire, il faut choisir... Les vacances en Beaunoisie c'est bien joli, mais la Pontoisie m'appelle. Aujourd'hui je roule. Demain j'écris. Promis !

Rose

3 mars 2012

La salle de sport, acte III : dis, quand reviendras-tu ?

cookies

Elle fait partie de ma vie depuis deux mois maintenant. Elle me deale des endorphines et m'a rendue accro en moins de deux. Lors de notre première rencontre, une de ses adeptes m'avait dit, les yeux exaltés : "Pour que ça marche il faut venir au moins 5 fois par semaine". J'avais beaucoup ri.

Deux mois plus tard, j'y vais en moyenne 5 jours sur 7. Voilà. Il ne me reste plus qu'à trouver les ASSA : Addicts de la Salle de Sport Anonymes.


Si on m'avait dit que j'écrirais ça un jour... Ma salle de sport me manque, je la veux, il me la faut, j'ai besoin de son rameur, je rêve de son vélo elliptique, j'ai envie d'un snif de cette machine qui imite les mouvements du roller, il me faut de l'effort, de la sueur et des muscles qui chauffent !

Ca fait une semaine que je suis en vacances en Beaunoisie, que j'enchaîne les restos, les apéros, les gâteaux, les cafés, les glandages devant la télé avec paquet de biscuits salés à portée de main, les pains au chocolat au petit-déjeuner. Faut pas croire, j'ai fait des efforts, hein. Je suis allée quasiment chaque jour courir ou nager, à la grande inquiétude de mes parents qui ne m'ont jamais vue aussi... sportive.

Mais c'est pas pareil. Le footing c'est pas mon truc, d'ailleurs le tapis de course de la salle n'est pas mon meilleur ami, on se fréquente par obligation mais on n'a pas vraiment d'atômes crochus. La piscine c'est plus sympa, mais je viens d'aller chez la coiffeuse et je n'ai pas envie que mes mèches "miel -caramel blond" tournent au vert vomi à cause du chlore et de la javel.

Je ne suis pas encore partie que déjà je pense à mon retour. Je réintègre la Pontoisie lundi, il faut que je parte tôt le matin, comme ça j'arriverai en début d'après-midi et je pourrai aller à la salle de SPORT. Et faire du SPORT. Plein de SPORT.

Ca ira mieux dès que j'aurai pris ma dose. En plus je crois qu'ils devaient recevoir une nouvelle machine cette semaine. De la bonne, du pur effort.

Bon, je suis un peu alarmiste. Je suis sûre que je peux arrêter quand je veux. Non ?

Non.

Rose

1 mars 2012

Frenchies in Melbourne

Eh oui, vous avez bien lu : pour la chronique "guest" du mois, Le syndrome de l'hibiscus vous offre l'Australie. Laetitia est partie faire le tour du monde en juillet 2011 et elle est posée depuis septembre dans ce pays à l'envers. Elle a accepté avec autant de gentillesse que de bonne humeur de nous envoyer quelques bouffées d'air de Melbourne. LSDH lui offre au choix un hibiscus ou un jambon persillé... à récupérer lors de son retour en France !

Enjoy ! :-)

australie

Quand on vit à plus de 20.000 kilomètres de la France, la famille, les proches s'interrogent sur la manière dont vous menez votre existence. Question difficile. Comment expliquer son quotidien?
Au final, s'installer en Australie, c'est simplement vivre sa vie : trouver un appart', un job, se nourrir et ne pas oublier de nourrir son chat.

Nous voici à Melbourne, ville de 4 millions d'habitants. Lovely Melbourne, plus une atmosphère qu'une simple métropole. Quelles différences y-a-t-il à vivre de l'autre côté de l'hémisphère? Les premières sont faciles à identifier : tout est inversé, renversé. On conduit à gauche, on ferme sa porte d'entrée au lieu de l'ouvrir et l'eau dans l'évier tourne dans le mauvais sens!

Ici, bien sûr, on parle anglais. Pas de "vous", juste un universel "tu", si bien adapté à l'ambiance conviviale qui règne ici. La barrière de la langue peut exister pour certains, mais une fois votre cerveau "switché" en anglais, tout devient possible.
Le pays est neuf, plein d'entrain, la croissance comme le soleil au beau fixe. L'anglais est un simple moyen, le medium pour se lier d'amitié, passer de bonnes soirées et finalement, acquérir son propre confort et sa routine. Melbourne la cosmopolite est peuplée d'étrangers. Les Australiens ne sont-ils pas eux-mêmes des fils de colons britanniques? Ici, vos amis sont irlandais, chinois, népalais, grecs, estoniens, indiens, écossais, francais, turcs, mexicains, italiens, martiens, chiliens, mais tous quelque part australiens.
L'anglais est notre dénonimateur commun pour vivre dans le New York austral.

Tout le monde trouve son bonheur à Melbourne. En effet, il apparaît évident qu'elle a quelque chose en plus. Ce n'est pas pour rien qu'elle a été élue "ville la plus agréable à vivre au monde" en 2011.

Melbourne le jour, avec ses terrasses de café, ses grands magasins, ses opshops et sa vie culturelle dynamique. Melbourne la nuit avec ses bars, ses restaurants, ses boîtes, ses concerts... Au fait, si vous n'aimez pas le rock'n roll ici, passez votre chemin. Paris est out, Melbourne la musicale la sort en trois sets gagnants.

Il y a bien quelque chose de merveilleux à déambuler aux quatre coins de cette magnifique ville aux suburbs décalés, parfois très riches (Brighton, Southmelbourne, Albert park) ou underground (Fitzroy, St Kilda).
La city est le centre économique de la ville, Fitroy reste le temple de la nuit melbournienne autour de Brunswick et Smith Street, avec ses innombrables bars et concerts gratuits et une vie cosmopolite très vintage.
St Kilda, ancien haut-lieu de la contre-culture des 70'ies, a lui évolué. Ce magnifique suburb en bord de mer propose une ambiance de station balnéaire, dynamique et attractive.

Mais Melbourne est aussi une ville verte, avec ses rives du fleuve La Yarra, ses grandioses jardins botaniques et le lac d'Albert Park. Bref, la vie dans cet environnement idyllique devient forcement plus facile et, osons le dire, gage de bonheur et de réussite.

On se retrouve vite en communauté, on connaît rapidement les Francais implantés sur Melbourne : 35 000 Frenchies recensés. On a nos lieux, nos habitudes, mais aussi notre réputation, plutôt flatteuse à vrai dire...

Chose étonnante et curieuse, lorsque vous voyagez, votre identité devient à proprement dit un passeport. Vous êtes francais avant d'être toutes les qualités qui font que vous êtes vous. La France, elle-même, devient un idéal. Vous l'avez quittée majeur levé et tête haute, si fier de fuir le pays. Vous la pensez désormais comme une destination de rêve. Pourquoi ?

Simplement parce qu'ici, les seuls petits désagrements sont de trouver un pélardon, un reblochon décents, une bonne baguette fraîche et un jambon goût jambon. Si on cherche on trouvera... hélas, de pauvres fromages pasteurisés...Inévitablement, les mauvaises habitudes françaises sont très coûteuses. Ici, rien n'est donné : l'alcool, les cigarettes et les sorties notamment atteignent des prix exorbitants.

Mais peu importe le coût de la vie. De toute facon c'est l'été, nous sommes le 29 février, "leap year" : aujourd'hui est l'unique jour où les filles peuvent demander en mariage leurs amoureux, comme le veut la tradition britannique. Je vous laisse, j'ai un mari à trouver...

Xoxo

De Melbourne,

Laetitia Corleone et Bertrand Cauvin

28 février 2012

Petits bonheurs

On est d'accord, la vie c'est pas rose tous les jours.blog
Mais enfin, c'est pas gris non plus tous les jours. Si ? Bon, mais des gris, il y en a des tas. Des gris foncé aux reflets d'acier qui vous plombent le corps et la tête, des gris bleutés qui vous pèsent sur l'âme, des gris clairs aussi, qui brouillent à peine la vue, des gris si ténus et délicats qu'ils finissent par sublimer la lumière. Et puis le gris, on peut le déchirer pour y laisser poindre de vraies couleurs, elles ressortent d'autant mieux.

Vous le sentez arriver, là, le discours tartignolle sur les "petits bonheurs" ? Oui je sais, c'est insupportable. Et ça ne fonctionne que quand on n'en a pas besoin. D'ailleurs, je vous le dit tout de suite, pas la peine d'acheter des livres sur le sujet, les seuls à qui ça fera plaisir, ce seront les auteurs. Oui, les petits bonheurs, c'est du pipeau quand on se débat entre les dettes, la maladie, les problèmes au boulot, la fatigue accumulée jour après jour, l'amour qui s'enfuit. Ca va vraiment embellir votre vie d'aller vous faire masser une heure, ou d'aller chanter dans une chorale ? "Les huissiers sont à la porte, allez, une nouvelle coupe de cheveux!". Je rêve.

Non, les petits bonheurs, ça marche surtout quand on est déjà heureux. Ca rend les pastels plus vifs, ça fait ressortir le goût des épices, ça rend encore plus heureux.

Moi j'en ai lu des tas, de livres, sur le sujet. J'ai allumé des tas de bougies dans une ambiance zen, j'ai écouté des tas de chansons gaies en dansant comme une folle, j'ai fait des tas de batailles de polochons, j'ai cuisiné des tas de petits plats pour ceux que j'aime, j'ai écrit des tas de "Carpe diem", j'ai noté des tas de choses idiotes à la fin de tas de journées, pour faire des tas de listes de petits bonheurs. En me rongeant les ongles, en soupirant, en me mordant l'intérieur des lèvres.
Pas douée pour le bonheur, que j'étais.

Et puis finalement, j'ai arrêté d'y penser, de chercher des petits bonheurs pour mon plus grand malheur.
Et ce matin, en me levant, j'ai pensé :

Il y a du soleil et un beau ciel bleu.
J'ai lu La couleur des sentiments d'une seule traite, en deux jours.
Je suis en vacances, près de ma famille et de mes amis.
J'ai regardé Jean Dujardin et toute l'équipe de The Artist faire un casse aux Oscars, avec un sourire jusqu'aux oreilles.
J'ai bien rigolé en regardant le calendrier chez mes parents, hier : cette année, Mardi-Gras tombait un dimanche et le mercredi des Cendres un lundi.
Après deux mois de salle de sport, j'arrive à faire le tour du lac-de-par-chez-moi en courant sans m'arrêter. A Noël j'avais perdu un poumon au bout de 60 mètres.
Je vais déjeuner avec ma meilleure amie à midi.
Je vais réussir, une fois de plus, à écrire une chronique subtile, intéressante et profonde (oui, bon, j'ai jamais dit qu'on n'avait pas le droit de pipeauter un peu...)
Je me sens bien.

Rose

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