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Le syndrome de l'hibiscus
10 mars 2012

Fin de campagne

roseCa devait arriver un jour ou l'autre. Les plus perspicaces d'entre vous l'avaient peut-être senti venir.

Le syndrome de l'hibiscus se retire officiellement de la course au blog. Après 240 (241 avec celle-là) chroniques depuis le 26 mai 2011, écrites à quatre mains, puis à deux doigts, la survivante que je suis tire sa révérence.

La gestion d'un blog n'est pas une mince affaire, surtout quand on veut l'entretenir (quasi) quotidiennement. J'ai débuté dans ce difficile exercice à une période de ma vie où je faisais une pause dans ma vie, où je prenais le temps de réfléchir à plus tard, où l'écriture me manquait.

Ma chère Julie, à force de persuasion, avait réussi à m'embarquer dans l'aventure. Ce fut un véritable défi, avec bien des angoisses, des soirées hagardes devant une page virtuelle désespéremment blanche, des moments d'intense découragement.

Mais il y eu aussi la satisfaction, jour après jour, de voir qu'on le faisait. Qu'on y arrivait.
Et que vous, lecteurs, veniez à nous. D'abord vous n'avez été que les amis proches. Puis il y a eu les amis des amis, les amis des amis des amis et même des inconnus, qui nous ont fait l'honneur d'apprécier notre ton et notre prose.

Dix mois plus tard, la donne a changé. Julie est repartie vers d'autres horizons, que je lui souhaite aussi passionnants et bouillonnants que le Syndrome.
Quant à moi, j'ai plongé corps et âme dans une nouvelle vie où malheureusement, l'entretien d'un blog devient jour après jour une contrainte plus qu'un plaisir et m'empêche de me consacrer à d'autres projets.

J'avais adoré l'expérience des Chroniques new-yorkaises, mon premier blog dont la durée de vie avait été limitée à la durée de mon séjour Outre-Atlantique, soit deux mois. Pour ceux qui ne l'ont pas lu (pfffff...), le lien est dans la colonne de droite : si ça peut vous donner envie d'aller arpenter Manhattan, j'en serai fière et heureuse.

Mais un blog quotidien en CDI, ça n'a rien à voir. Si on veut bien faire les choses, il faut pratiquement s'y mettre à plein temps. Solution non envisageable aujourd'hui.
Le but étant de fidéliser un lectorat et de le faire croître (sinon on peut se contenter de Facebook, voire d'un journal intime), la production aléatoire de chroniques n'est pas une solution envisageable non plus.

A vrai dire, la seule solution, j'en ai peur, est de lâcher l'affaire. De laisser tomber. De décrocher presto subito. De tourner la page.

Cela m'apparaît comme une évidence en ce samedi matin, où je n'aurais pas dû écrire si j'avais publié un billet hier comme prévu et où à 11 heures, je suis encore en pyjama, courses pas faites, salle de sport à la dérive, dossiers administratifs divers et variés en plan, écriture de nouvelles au point mort, texte de théâtre pas appris, coups de fils à des amis pas passés, frustration grandissante.

Alors voilà. C'est la fin de LSDH.

Merci à vous tous et toutes de nous avoir suivies pendant ces quelques mois. J'espère qu'on vous a fait sourire, réfléchir, bondir, pleurer (pas trop quand même) et que vous n'oublierez pas trop vite ce nom improbable du Syndrome de l'Hibiscus (Julie, il faudra que tu m'expliques, un jour...).

Il n'est pas impossible qu'on se recroise un jour ou l'autre, sur la toile ou ailleurs. Je ne doute pas que mes tapotements frénétiques sur un clavier vont commencer à me manquer dès que j'aurai terminé ce texte.

C'est dur, les adieux. Je ne sais pas comment clore cette ultime chronique. Je n'ai pas prévu de citation, aucune épitaphe en vue. J'ai une boule dans la poitrine et des larmes qui me montent aux yeux. Il est temps d'appuyer sur "Publier", je crois.

Rose

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Commentaires
B
On peut aussi le prendre plus cool et ...avoir un blog en dillettante sympathique aussi !
J
Bernard a raison, c 'est un scandale! go feu c'est parti!!! on continue!!!! il est trop chou ce blog!
B
Chère Rose, Pour paraphraser quelqu'un : "c'est un scandaaaale..." Qu'allons nous devenir... ou en paraphrasant quelqu'un que tout le monde reconnaîtra aussi : "Et, maintenant que vais-je faire".... Vos chroniques étaient magnifiques, désolé de le dire... et pour ne pas me "taire", je comprends vos préoccupations argumen-taires.... A vous de voir si une telle démarche d'euthanasie littéraire est la meilleure solution ou si la poursuite à mi temps, quart de temps ou en "allegro ma non tropo" doit être poursuivie... Personnellement, ces moments perspicaces d'oxygénation cérébrales me manqueront. Nombre ce sont essayés à cet exercice littéraire en "bloquant" sur la toile mais assurément votre "Hibiscus" avait de belles racines, un joli feuillage et de belles fleurs... dans un beau langage bien écrit et sans fautes d'orthographes ; l'association de tout cela relevant de nos jours de l'exceptionnel.<br /> <br /> La fidélisation, chère blog-woman (pour employer un terme non-français... mais vous l'aurez reconnu) était acquise puisque nous recevions un mail lorsque votre "ponte" avait franchi les cols de nos montagnes. <br /> <br /> Bref, (même si je suis un peu long).... "C'est à vous de voir", comme dit encore "un autre"... mais nous resterons là guettant un sursaut de vos envie d'écrire.... Adieu, au revoir mais j'espère surtout... à bientôt, Rose, le plaisir de vous lire et relire pour "le meilleur et pour le Lire". Au fait combien d'abonnés à votre chronique, étions nous ? Avec grande canaillerie, je fais une bise sur vos quatre mains d'écrivains... ou moins familièrement mais avec grande déférence, je vous fais un baise mains d'écrivains... Bernard GRANGE dr.bernard.grange@free.fr
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