Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le syndrome de l'hibiscus
19 novembre 2011

R.I.P

fleur_deuilsJe cherche. Je suis assise devant ce stupide écran avec ce stupide curseur qui clignote stupidement sur une page blanche immatérielle et stupide. J'essaie. Je commence. Il était une fois. L'histoire débute, les premières phrases roulent et puis, peu à peu, le rythme ralentit. C'est nul. J'efface. Je recommence. Encore. Et encore. Et encore.

Quand on essaie d'écrire des histoires pour les autres, on cherche. Le bon sujet. La bonne idée. On s'arrache les cheveux, on se creuse la cervelle, on sent venir l'idée de génie, enfin ! Le lendemain on jette, honteux d'avoir osé écrire une telle daube... J'en ai enterré tellement, il y a de quoi pleurer, je vous jure.

C'est frustrant. Ô combien. Faire de la fiction, s'éloigner du réel, inventer, inventer, allez que diable, un peu d'imagination !

Et puis là, au petit-déjeuner, dans le journal, on voit que la réalité fait mieux que tous les "brain-stormings" de tous les écrivains ou pseudo-écrivains qui sévissent depuis 3000 ans.

A Chaillac-sur-Vienne, en Haute-Vienne, des tombes apparaissent dans le cimetière. Elles sont vides. Elles sont juste là, du jour au lendemain. Fleuries avec les couronnes piquées sur les sépultures d'à côté. Agrémentées de Christs, croix et plaques aussi empruntés aux voisins, muets comme des tombes sur ce coup-là.
Qui ? Comment ? Et surtout pourquoi ?

Bon sang, ce bouquin, il faut que je l'achète, ça a l'air passionnant !

Eh ben croyez-moi ou non, personne ne l'avait encore écrit. Personne n'y avait encore pensé. Et maintenant c'est trop tard. C'était si simple, pourtant...

Rose

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
Publicité