Côtes d'Armor signifie "Côtes de la mer". Pourquoi? Pourquoi pas?

Le temps pluvieux et gris et les frisottis qui vont avec, l'algue verte qui se rajoute... franchement "Côtes de la mort" ça colle!

Cotes de l'Amour aussi. Si. Il y a en Bretagne une promesse de bonheur.

Avant même de l'avoir goûté, on tombe sous son charme. Il est lumineux. Harmonieux. Il a un aspect rugueux et pourtant dès qu'on le touche on est surpris par sa douceur. Il sent bon le beurre d'antan...Il est rassurant. Et fou. La faute aux cristaux de sel comme des grains de folie qu'il ne montre pas mais qu'on sent dès la première rencontre, imperceptibles, à fleur...

Nul besoin de gouter le Kouign Amann pour savoir. ça ne s'explique pas. Le regarder, le respirer et le ressentir suffisent.

Alors oui on peut croquer dedans. Mais à quoi bon? Qu'est ce que ça va nous apporter de plus? Regardez le! Le mal est fait.

Les puristes l'ont eu sous les yeux, un paquet de fois, là juste à côté, dans la boulangerie de leur enfance.

Et pourtant. Ils n'y ont pas touché. Peur d'être déçus? En même temps faut arrêter un peu d'être frileux, à quoi ça sert d'attendre d'avoir 25 ans (pour les plus aventuriers) pour faire l'experience irréversible du Kouign amann?

A ceci près qu'il ne faut craindre ni l'addiction ni le manque.

Chacun de nous fera peut être, un jour dans sa vie, un passage foudroyant en Bretagne (faut aimer quand même pour y rester) et découvra le Kougn amann. Naturellement, Cotes d'armor deviendront cotes d'Amour.

Au pire pour ceux qui trouveraient à la première bouchée cette gourmandise décevante, "Côtes d'armor" se feront "Côtes de la mort" (je rappelle la pluie, le gris, les frisottis et l'algue verte), il est des élements contre lesquels on ne peut lutter et qui vous emportent. L'amour, la mort... la mer.

Julie.

Intemporel

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