Pour tout vous dire, me voilà bien désemparée à l'heure d'écrire ma chronique. Ma coblogueuse a signé hier une excellentissime Homélie du dimanche qui place la barre très haut. Dans un cas comme ça, c'est revue de presse complète, échange intensif de messages sur Facebook, voire appel désespéré à copines de bon conseil, pour tenter de rester au niveau.
Sauf que j'ai eu une explication musclée avec une margarita samedi soir. Enfin, avec deux margaritas. Pas plus, promis. En temps normal, deux verres de margarita, ça me fait juste briller les yeux et rire bêtement. Là, ça m'a transformée en pochetronne finie, titubant le long d'un trottoir en caoutchouc, s'y reprenant à trois fois avant de réussir à entrer la clef dans la serrure, résistant à grand peine à l'envie de dormir dans l'escalier. Et embrassant fougueusement la cuvette des toilettes, une partie de la nuit. Et une partie de la matinée. Incompréhensible. Le moindre mouvement me mettait l'estomac à la place du coeur et le coeur au bord des lèvres. Juste envie de mourir.
Bref, une bonne vieille cuite homologuée. Sauf qu'avec seulement deux margaritas... Non, vraiment, c'est moche de vieillir ; si vous pouvez, évitez.

Du coup, finalement levée à 15 heures du matin (hum) avec difficulté, j'ai vite compris que je n'activerais pas plus d'une dizaine de neurones au cours de cette journée déjà bien avancée. Largement insuffisant pour entamer la revue de presse et les échanges intensifs sur Facebook. Le coup de fil à un ami ? Non, là, vraiment, sans façon.

Et voilà. Je n'ai aucune idée et de toute façon aucune possibilité de lutter contre l'Homélie... Mais il y a quand même une chose qui m'a fait glousser aujourd'hui. Une vidéo (ici !) repérée, malgré tout, grâce à Facebook et "Malcolm K Sciascia" qui se reconnaîtra.
Bon, OK, il y a eu des blessés, mais quand même, l'image de ces deux énormes vaches courant au milieu d'un peloton cycliste a un je ne sais quoi de décalé, qui s'accorde parfaitement à mon humeur du moment. J'ai effectué quelques recherches, pas moyen d'avoir la chute (sans mauvais jeu de mots) de l'histoire. Alors je veux imaginer qu'elles se sont fait plaisir, ces vaches, qu'à force de voir passer des gugusses à vélo, elles ont eu envie de voir comment ça faisait, d'être de l'autre côté de la barrière. Peut-être même qu'elles ont passé la ligne d'arrivée en tête ? Est-ce qu'il y a un article dans le règlement qui interdit la participation des bovidés ? Je parie que non : un bon avocat pourrait défendre la cause sans problème, c'est sûr. La seule chose qu'on pourrait leur reprocher, c'est de ne pas être montées sur roues, mais une vache sur un vélo, c'est peut-être un peu too much. Le genre de chose qu'on voit seulement quand on a bu trop de margaritas...

Rose

Le syndrome de la margarita

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