Du fond des souliers...

1er jour du mois = invité(e) sur LSDH. Pour février 2012, c'est Miss Thot qui s'y colle. Le syndrome de l'hibiscus lui offre au choix un hibiscus ou un ours en peluche. Enjoy...

Samedi, j'ai marché, marché, tellement qu'à la fin et tout dimanche j'ai souffert de courbatures aux épaules, au dos, aux jambes, partout ! Une vraie petite vieille ! 
Suis allée à Villiers-sur-Marne à Ikea et ensuite j'ai fait les soldes à Rosny 2, un centre commercial comme on en rêve en cette période avec des centaines de magasins, des dizaines de milliers de fringues à palper, essayer au besoin, devant lesquelles j'ai bavé pour finalement repartir avec... du lait de soja parfumé vanille et deux revues de déco pour le prix d'une ! Suis rentrée samedi, il était plus de 21 heures. Car même à 20 heures un samedi il y a des problèmes de train en région parisienne...
Encore heureux, je n'ai pas chopé la crève. Alors le lendemain, flemmingite aiguë...

Du coup dimanche, j'ai regardé les offres d'emploi et la famille a milité doublement à ma place pour un poste d'archiviste : "c'est simple, tu révises la 2nde Guerre mondiale, tu maîtrises Rameau et puis tu sais causer english ; et pis archiviste..., mais tu travailles aux archives, c'est tout bon ça !"
Et pis quoi encore ! Suis pas illusionniste ! Et pas archiviste non plus ! Non, je ne m'énerverai pas.
Un ami m'a revendu sa place de documentaliste dans un cabinet d'avocats. Là, pas besoin de Rameau, Dewey ou d'anglais qu'il m'a dit.
Oui, mais la lettre de motivation, t'as pas plus d'infos ? Pffff.
Qui c'est qu'a dit que j'y mets de la mauvaise volonté ?

Lundi, c'était réunion à l'extérieur. On m'a proposé d'y aller en voiture de service ("vous n'y tenez plus vraiment à cette voiture, si ?"), ou même de m'accompagner (mimi collègue..., non là, faut pas abuser, c'est à moi de gérer).
Au lieu de Pontoise, je me suis retrouvée à Saint-Ouen-l'Aumône via l'A15 et les arrêts se succédaient sans fin. Prier ne sert à rien, j'ai essayé. Quand ça veut pas, ça veut pas.
"-M'sieur l'chauffeur, siou plaît... vous vous arrêtez où on m'attend ?
-Ah non ma p'tite dame, j'y vais pas.... mais là vous avez le 34 qui va à la gare. Ça vous rapprochera toujours, après c'est tout simple vous prenez le 45..."

Merci ! Pas compris, moi... Où c'est-y donc que je m'a trompée ?

En fait, le mystère a été résolu. Rose a raison, les gens des transports pontoisiens ne sont pas doués. Ils affichent les trajets à l'envers : il faut les lire systématiquement de gauche à droite, même quand le sens de route du bus, c'est de droite à gauche.
Pas bon pour ma logique irrationnelle de littéraire qui pige rien à la Logique du Monde Réel. Je suis arrivée avec 15 minutes de retard. Mais bon, pour une fois dans une réunion j'ai été utile, ça valait bien toutes les tracasseries du matin, la sueur déversée et l'inquiétude de me faire remarquer. Et d'être lâchée par mon déo bon marché.

Heureusement, dans ce monde de brutes, il y a Beau gosse.
Ah, Beau gosse. Je le vois quasiment tous les matins dans le métro (un brun ténébreux, grand, mince, bien mis de sa personne). Ce jour-là, il avait repris son look de la première fois (veste en cuir marron, jean moutarde et pull vert bouteille) et troqué ses chaussures habituelles pour d'autres, toujours des mocassins. Neufs, vernis, lustrés. On dirait du bois tellement ça brille.

Lui, c'est la version française d'Edward Burns.

Au début, j'avais le palpitant tout fou quand il montait dans la rame. Maintenant nous deux, c'est la routine. Je souris intérieurement quand il passe.
D'ailleurs, j'ai failli écrire un papier sur la Bogossitude à ma façon : quand on est beau, ne doit-on pas aussi entretenir des chaussures amoureusement quand elles coûtent pas loin de 100€ ? Mais j'ai eu peur de me faire lyncher avec une opinion un peu radicale sur le sujet. J'adore les chaussures masculines.
Enfin, certaines.
Les baskets ça me laisse de marbre.
Lui c'est un homme, un vrai.
J'aime.             

Miss Thot