Homélie du dimanche : Rocco attitude

Vendredi, ma collègue de bureau est partie dans un hululement incoercible, larmes aux yeux et respiration coupée, alors qu'elle consultait la revue de presse du  jour. La raison de son fou-rire : un article sur la découverte d'un crustacé géant au large de la Nouvelle-Zélande, publié dans Metro.

On pouvait y lire :  "La bête mesure quatre centimètres de plus que le sexe de Rocco Siffredi, par exemple. 28 centimètres."

Ca sent un peu le pari de fin de déjeuner. Moi une fois, on m'a demandé de caser ornithorynque dans un papier. Et une autre fois, flamant rose. Le second m'avait d'ailleurs posé plus de problèmes que le premier, comme quoi...

Enfin bref.

Vous trouverez le papier complet de Metro en cliquant sur ce lien ici.
Mais vous trouverez aussi une version "mise à jour" en cliquant sur ce lien-là. 

Le rédac'chef aurait-il lui aussi sursauté devant cette comparation hasardeuse ?

En tout cas, l'info est passée. Un peu bizarrement, mais elle est passée : ma collègue se rappellera jusqu'à sa mort que quelque part sous les eaux, au large de la Nouvelle-Zélande, une crevette de 28 centimètres fait la nique à Rocco Siffredi. 

Sans aucun rapport, ça me ramène à un souvenir tout récent, vécu dans ma délicieuse salle de sport, terrain d'observation sociologique incomparable. A vrai dire, il y a peut-être un rapport, quand même. Pas avec la crevette, avec Rocco. Et sa carrière cinématographique.

L'autre soir, après une bonne séance de transpiration destinée à me rapprocher du moment où je rentrerai dans la fameuse petite robe d'été, je me suis laissé tenter par un hammam.
Petite cabine enfumée de vapeur, petites lumières aux couleurs changeantes, vague odeur d'eucalyptus : j'étais seule dans la pièce, à suer par-dessus ma transpiration, quand soudain...

Soudain, la porte s'ouvre. Dans un remous de vapeur, deux hommes musclés, la peau luisante, vêtus seulement d'un slip de bain (enfin je crois, j'avais pas mes lunettes...) entrent et s'assoient en lançant un "bonsoir" d'une voix grave et sexy.

Vous l'entendez aussi, la petite musique d'ascenseur qui démarre au même moment, comme dans un film porno des années 70 ? Me voilà partie en gloussement intérieur, attendant les répliques cultes du genre : "Mmmm, il faut chaud ici... On serait mieux sans slip... Oh, c'est à vous tout ça ?"

Mine de rien, j'étais un peu gênée de me retrouver quasi à poil avec deux inconnus dans un endroit hermétique et propice aux rapprochements. En même temps, c'était un peu idiot de bondir sur mes pieds et de partir en courant. Alors je suis restée un peu. Juste le temps que mes deux co-hamamistes (?) lancent la conversation.

Pas celle que j'avais imaginée, cela dit.
"Ouah, c'était trop cool les pompes.
- Ouais, moi demain j'ai course et après demain j'ai tractions.
-Faut pas aller sur la nouvelle machine, elle est nulle, elle te fait faire le mouvement deux fois, tu perds du temps, ça sert à rien.
-Ben ouais mais j'en ai besoin pour les quadriceps, sinon je vais me faire killer par le coach."

OK. Visiblement, mes deux compagnons impromptus n'avaient pas de problème de ventilation au niveau du cerveau. Un peu déçue de la tournure que prenaient les événements (ben oui, quand même...), je me suis enfin levée dignement (en rentrant le ventre) et j'ai réussi à rejoindre les vestiaires avant de partir d'un rire aussi moqueur que sincère.

Allez, une bonne douche froide, une salade de crevettes et au lit.

Rose

Comments

[Bernard GRANGE]

:o)))

[Rose]

J'adopte immédiatement et sans réserve ! :-D

[Bernard GRANGE]

Pardon si je m'égare, chère Rose, mais juste pour cette brève : le titre est-il bien "Homélie" ou "Homme au lit".... ? oooppppsss.... Promis... je ne m'égarerai plus, ainsi... héhé Signé, Carabin musclé...