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Le syndrome de l'hibiscus
25 novembre 2011

Ce que disent les poupées

corolle_poupee_vanilleOn a connu les poupées de cire et les poupées de son.
Brassens s'est fait tout petit devant une qui fait "maman" quand on la touche.
Polnareff en a rencontré une qui fait "non non non non non non".

Depuis, les temps ont changé. Maintenant, les poupées ne se laissent plus faire. Aux USA, chez Toys'R'Us, on trouve cette année pour Noël la poupée parlante qui dit : "OK crazy bitch". Ce qui ne veut pas dire : "Ok on va faire les fous à la plage", pour ceux qui auraient beaucoup dormi au fond de la classe en cours d'anglais.
Paranoïa des vertueux parents américains devant un babillage nasillard incompréhensible ou vrai scandale ? Je vous laisse juge en vous proposant ici un lien vers une vidéo témoin.

Et tiens, tant qu'on y est, aujourd'hui c'est le 25 novembre : vive la sainte Catherine ! Et à bas les Catherinettes ? Parce qu'à la base, il faut le dire, cette tradition pointe du doigt les poupées qui disent un peu trop "non" et n'ont pas trouvé leur foutu prince charmant à 25 ans. Pas bien ! Pas dans les normes ! On fête ça avec le sourire et dans la bonne humeur, mais quand même. Pas bien.

C'est aussi en France la journée de la Jupe, parce qu'avec l'évolution bizarre de la société, ce symbole de la féminité est devenu symbole du féminisme. Nos mères se sont battues pour pouvoir porter des pantalons sans se faire insulter, nos filles doivent manifester pour pouvoir montrer leurs jambes sans se faire traiter de "crazy bitch".

C'est enfin la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Si vous voulez tout savoir, ce lourd sujet souda il y a quelques années notre amité, à Julie et à moi, binôme travaillant de longs mois sur le dossier dans une certaine indifférence. Si je me rappelle bien, il faut dire que c'est Julie qui avait proposé l'idée au rédac' chef. Pas l'inverse.
Ce travail m'avait permis de rencontrer des poupées aux langages variés. Une d'elles, aigrie par des années de mariage sans amour, était venue déverser sa bile dans mon oreille compatissante, en attendant l'audience du divorce.
Une autre, tapie dans une chambre d'hôtel, un sac d'antidépresseurs à la main, avait vécu à la croire une histoire que même les auteurs de roman de gare n'auraient pas osé écrire ; perdue, elle oscillait entre peur panique de son tortionnaire et souvenir nostalgique de sa soumission.

Une troisième enfin, ange blond aux yeux bleus, belle comme un coeur, diplôme d'études supérieures en poche et remarquablement intelligente, m'avait expliqué, avec des mots simples, ce qui paraît inexpliquable. Comment on tombe amoureuse. Comment on accepte tout, jusqu'à accepter trop. Comment on se retrouve isolée, avec pour seul point d'ancrage LUI. Comment on se fait avoir, entre baffes gratuites et plates excuses avec bouquet de fleurs le lendemain. Comment on tombe enceinte et comment le piège se referme alors définitivement. Comment on apprend à devenir transparente. Comment un jour on décide de se rebeller, on fomente une évasion. Comment on cherche de l'aide auprès de la justice qui s'en fout, jusqu'au jour où on se fait larder de coups de couteau sur un trottoir, sous la fenêtre du procureur de la République. Comment on décide de continuer, pour son enfant et comment on finit par tomber sur un mec bien. Comment on attend que l'Autre ait fini de purger sa dérisoire peine de prison et sorte, pour faire quoi ?...

Dites monsieur Toys'R'Us, vous avez une poupée qui dit : " Tu es intelligente, tu es libre, tu es la meilleure !" Non ?
M'aurait étonnée...

Rose

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Commentaires
C
Il parait que siffler une femme dans la rue est passible d'une amande (assez salée au demeurant) mais tout le monde siffle et trouve ça normal<br /> et giffler un malotru qui te sort "sale pute" parce que tu le rembare quand il te fait du plat et du rentre dedan de la façon la plus vulgaire, c'est passible de prison, pas pour le malotru, on se comprend<br /> Perso, je continu de giffler<br /> Faron, une catherinette a toujours été une non mariée, donc une laissé pour compte à ses 25 balais, càd un rebus ! Quand aux juppes, faut se battre pour les porter sans se faire insulter, alors remballe
L
pour Faron : je developpe : pougnagna....<br /> rose : moi je te comprends..... de toute façon un homme ne comprendra jamais une femme.. problème de gênes et de chromosomes, enfin c'est comme ça.... alors cher amis masculins; laissez les femmes parler, dire ce qu'elles ont sur le coeur et arrêtez de la ramener quand ça ne vous plait pas... à bon entendeur..... ET HEUREUSEMENT QUE TOUTES LES FEMMES NE SONT PAS BATTUES !! pffff
F
Quand on dénonce une injustice on ne développe pas qu'un seul son de cloche. Je connais autour de moi, des dizaines de femmes heureuses dans leur vie. Et je connais malheureusement aussi des hommes victimes de femmes volages, aigries, violentes, abruties, alcooliques...Alors, Madame Rose, cessez d'être manichéenne et d'interpréter, comme vous le faites d'une façon erronée, l'origine de la fête de Sainte Catherine et celle des jupes courtes.
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