Jumelleaux.

8 novembre 2011

Mais tu crois quoi? Que je vais rester comme ça à accepter d'être traitée de femme? Moi? Infâme? Non mais je rêve. Pour qui tu te prends? Alors quoi? On a pas le droit d'être pas trop moche, pas trop conne, pas trop plouc et de réfléchir de temps en temps au temps justement, à la vie? Toi : qui es tu pour prétendre savoir qui je suis?

J'ai fait des erreurs, j'ai menti, j'ai trompé, j'ai mal dit, mal fait, pas compris, laisser glisser. D'accord. Jusque là j'ai pas eu de Nobel que je sache. Faut croire que j'ai pas si bien mal fait ou si bien fait mal, prends les deux. Tu imagines quoi, de ta fenêtre? Que parce que tu es là depuis le début tu peux te permettre de savoir qui je suis dans l'absolu? Et qu'en plus je dois m'estimer heureuse parce que tu ne me juges pas? On est où là?

Je suis une femme. Que tu sois un homme ou infame, une femme ou un home, je ne t'autorise pas ces certitudes. Tu vois ce qui t'arrange, tu crois ce qui te rassure et tu espères, que rien ne change, pour ne pas être contraint de remettre en question tes repères.

Je te sens, là, tout près, dans ma tête, dans mon coeur, arrête. Tu me tortures. Regarde moi. Telle que je suis. Je ne suis pas infâme. Je suis en femme. Et tu es en moi, infâme.

Julie.

... Joyeux anniversaire, mon frère... 31 ans aujourd'hui. Je t'aime.