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Le syndrome de l'hibiscus
25 septembre 2011

Vote on t'a dit

Hier, en Arabie Saoudite, le roi Abdallah a accordé aux femmes le droit de vote ainsi que le droit de se présenter à une élection municipale.

Quelques suggestions pour relancer la conversation si l'Arabie vient sur le tapis à la pause dej.

numéro 1 :"Mouais, enfin bon, elles n'ont toujours pas le droit de voyager, de travailler, de conduire ou de subir des interventions chirurgicales sans l'autorisation d'un membre mâle de leur famille". Risque: passer pour une "ho ça va il t'en faut toujours plus c'est déjà un grand pas" ce qui peut induire une polémique, voire un catalogage définitif d'où un pincement une coupure d'appétit, une mauvaise digestion, au final une vraie baisse de productivité l'après-midi même. Tout ça parce que le dej manquait de sel? (De piquant, de piment et de poivre ça marche aussi). Parce que globalement ça parait être un truc pas mal de donner le croit de vote aux femmes.

numéro 2 : "En France c'était en 1944, d'ailleurs saviez-vous que Germaine Poinso-Chapuis fut la première femme à devenir ministre, en l'occurence de la "santé publique et de la famille" en 1947. Que Catherine Trautmann fut la première femme à devenir maire d'une ville de plus de 100 000 habitants, à Strasbourg en 1989. Bien entendu tout le monde sait qu'Edith Cresson fut la première et la seule femme à avoir été nommée Premier ministre, en 1991. Et personne n'ignore que Ségolène Royal fut la première femme à avoir atteint le second tour de l'élection présidentielle, en 2007." Risque: finir le déjeuner seul face à sa tartine de culture dégoulinante.

numéro 3 : "C'est où l'Arabie saoudite déjà?" Risque: limité. Franchement vous pensez que tous vos collaborateurs situent l'Arabie?  Pour votre gouverne ou faire croire à un trou de mémoire voire à une bonne vanne à la "je vous ai bien eu je sais bien que..." l'Arabie est limitrophe de l'Irak, de la Jordanie, du Qatar, du Koweit, du Yemen, d'Oman,des Emirats arabes unis, qu'elle est bordée par la mer rouge et le golf persique.

carte

numéro 4 : "ça craint purée on est en 2011 quand même, il était temps!" Alors bon, comment dire, replaçons les choses dans leur contexte : L'Arabie saoudite est une monarchie islamique de type absolue contrôlée par la famille Saoud. La constitution du pays se fonde sur le Coran et la Sunna selon la compréhension des compagnons de Mahomet. Aucune manifestation ou culte d'une autre religion n'est admis et ceux qui expriment à ce titre une opinion différente peuvent être passibles de la peine de mort. Dans ce contexte le droit de vote aux femmes c'est bien déjà. Chacun son rythme après tout. D'ailleurs les Saoudiennes devront attendre les élections de 2015 pour déposer leurs premiers bulletins dans les urnes ou se présenter.

Julie.

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Commentaires
F
Pour être complet, il faut ajouter que dans ce charmant pays qu'est l'Arabie Saoudite, la loi en vigueur est celle de la charia, et que la peine de mort y est monnaie courante, prononcée et appliquée pour de nombreuses infractions qui en occident vaudraient à leur auteur quelques mois de prison seulement...<br /> <br /> Les exécutions sont publiques et pratiquées au sabre.<br /> <br /> Le 18 juin dernier, une employée de maison indonésienne, Ruyati Binti Saruna, 54 ans, reconnue coupable du meurtre de sa patronne qu'elle a nié, a été décapitée au sabre.<br /> <br /> Sa famille, à Jakarta, n'a été prévenue que plusieurs jours après l'exécution, ce qui a provoqué un énorme tollé de la part de l'ambassade d'Indonésie.<br /> <br /> Alors je veux bien qu'on salue le droit de vote accordé aux Saoudiennes. Mais qu'on n'oublie cependant pas que c'est un pays qui pratique une justice du Moyen-Age
F
Pour être complet, il faut ajouter que dans ce charmant pays qu'est l'Arabie Saoudite la loi en vigueur est celle de la charia, et que la peine de mort est prononcée (et appliquée) pour de nombreux actes délictuels.<br /> Les exécutions capitales sont publiques et pratiquées au sabre !<br /> Le 18 juin dernier, une employée de maison indonésienne, Ruyati Binti Saruna, 54 ans, reconnue coupable du meurtre de sa patronne qu'elle a nié a été décapitée au sabre.<br /> La famille de la suppliciée, à Jakarta, n'a été prévenue de cette exécution que plusieurs jours après.
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