La Disparition
Où ? Quand ? Pourquoi ? L’horripilant humain scribouillard anobli par un prix Goncourt a-t-il fui ? Ou a-t-il connu un sort inopportun ? On s’affola quand il fit faux bond aux Pays-Bas. Ami ou opposant, chacun a suivi, larmoyant, un fil AFP coi, sans plus d’information sur sa disparition. Las, son nom comportant trois ronds plus un, pas tout à fait clos finis par un trait horizontal, ma composition n'ira pas loin.
Ô disparu, tu réduis à l’infini absolu tout mon travail. Ton charabia ne fut jamais à mon goût, mais pourtant moi aussi j'ai craint un mauvais coup quand l'information a surgi... Cinq sur toi, Michel Houellebecq !
Rosy
PS : toutes mes excuses à Georges Perec, que j’admire plus que jamais après avoir sué sang et eau pendant deux heures pour pondre ces quelques malheureuses lignes.
Pour ceux qui n'auraient rien compris, je précise que le texte ci-dessus a été réalisé sans trucage. Et surtout, sans utiliser la lettre "e", d'où hommage discret (?!) au célèbre roman de Georges Perec construit sur ce motif, "La Disparition".
Et je voudrais bien vous y voir. La langue française a tendance à mettre tous ses "e" dans le même énorme panier, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué.
Après, vaut-il mieux un auteur qui fait disparaître les "e" de son livre, ou un auteur plein de "euh" qui disparait et nous délivre ? (si, un peu quand même...)
Bon, j'avoue, globalement, je n'aime pas Houellebecq, c'est comme ça. Mais cette disparition mystérieuse un brin romanesque me plaît. Et me voilà en train d'écrire une chronique même pas méchante sur ce type, avec en prime le PS le plus long de la blogosphère.
Et dans ce PS, il y a 138 "e".