L'espoir fait vivre

14 septembre 2011

Catapultée à Pontoise pour raisons professionnelles depuis le 29 août, déracinée de ma Bourgogne natale, je me montre pourtant d'une alacrité indéfectible, me refusant à considérer cette contrée valdoisienne inconnue comme une terre hostile.

Mais je ne vous cache pas que ma détermination est mise à rude épreuve. J'aurais bien des histoires à vous raconter pour prouver mes dires, comme celle du chat qui ne tournait pas rond, ou celle de la tringle à rideaux arrachée, ou encore celle du policier de banlieue qui se prenait pour un flic de New York.

Mais au vu des derniers événements, je vais plutôt miser sur l'histoire des papiers perdus.
Ceux et celles avec qui je copine sur Facebook ont déjà les bases, mais ils (elles) peuvent quand même lire, il y a une chute inédite.

Donc, pour fêter mon premier week-end ici, j'ai égaré mon carnet noir Moleskine avec tous mes papiers. Bien joué Bridget. Mon samedi détente-découverte s'est transformé en samedi de panique, sur mes propres traces, passant de l'incrédulité à la colère, de la colère au refus, du refus au désespoir, du désespoir à la résignation, de la résignation au commissariat de Cergy pour déclarer la perte de mon permis de conduire.

Auparavant, j'avais bien sûr annulé ma carte bancaire, me retrouvant sans une once d'argent liquide jusqu'au mardi.

Néanmoins, toujours pleine d'espoir, portée par ma foi en l'espèce humaine, j'ai décidé de laisser passer la semaine avant de poursuivre les démarches : après tout, quelqu'un pouvait retrouver le carnet et me le renvoyer ! Non ?

Non.

Alors ce lundi, j'ai récupéré mon nouveau permis de conduire après 1 heure d'attente à la préfecture, pendant ma pause déjeuner de 3/4 d'heure.
Après avoir beaucoup hésité, j'ai aussi envoyé hier matin le courrier pour déclarer la perte de ma carte vitale, ce qui va entraîner une chienlit sans nom vu que mon dossier d'assurance maladie est en cours de transfert, quelque part entre mon ancienne et ma nouvelle vie.

En rentrant du travail hier soir, dans la boite aux lettres, j'ai trouvé ça :

Quelqu'un a trouvé le carnet et me l'a renvoyé.
Tout y est. Rien ne manque.
Rien ne peut plus servir.
Je vais me réveiller.