Comment j'ai tué Andrej
Comme je n'ai rien à faire au mois d'août (c'est un auto "private joke", en fait j'ai des tonnes de choses à faire et je stresse à mort mais je suis la seule à le savoir), je me suis dit : "Tiens, et si je participais au concours de nouvelles organisé par mon ancien employeur ?"
Ne rigolez pas, c'est très sérieux, d'ailleurs le premier prix, c'est un vélo électrique.
...
Enfin bon, moi je le fais surtout pour être repérée lors du Salon du livre qui accueillera ce concours (au château du Clos Vougeot, ça, ça le fait). Nul doute que les auteurs invités, après quelques verres de grands crus, crieront au génie devant mon texte.
Oui mais.
Le thème, c'est : "Une intrigue pendant les vendanges en Bourgogne". Je vous mets les renseignements ici si ça vous intéresse.
Or, des polars, autant j'en ai lu et vu jusqu'à plus soif, autant je suis une grosse buse pour en écrire.
Néanmoins, j'ai parié que je relèverais le défi. Alors je ne vais pas vous cacher la vérité plus longtemps : j'ai décidé de tuer Andrej, un brave type venu de l'Est, dont personne ne songera à signaler la disparition. J'ai déjà enterré son corps dans une parcelle de vigne à Saint-Romain après lui avoir défoncé le crâne. Avec un magnum de ladoix Les Joyeuses (rions un peu).
J'ai bien une vague idée du pourquoi. Malheureusement, le comment m'échappe totalement pour l'instant.
Dommage, c'est ce qui doit faire la différence entre un texte haletant et un mauvais scénario où Dexter croiserait Les Experts.
Je me retrouve empêtrée dans des dialogues creux, des développements stériles et rien de tout cela ne fait avancer l'histoire. Qui doit tenir en 15 000 signes, ce qui ne fait pas lourd quand on ne sait pas comment coincer l'assassin, croyez-moi.
Je vous jure, me voilà fraîche, avec mon cadavre en voie de rigidification. Mon narrateur se la joue super cool, n'empêche, pour l'instant c'est un gros looser. Il a du chewing-gum à la place des neurones quand il s'agit de débrouiller ce qui est arrivé à ce pauvre Andrej.
A ce stade et selon une source très proche de l'enquête, je ne vous cache pas que je n'y suis pas encore, sur le vélo électrique. En même temps, je ne sais pas trop ce que je ferais sur un vélo électrique.
Je vous tiendrai informés de la progression de l'affaire, menée de main de maître par le capitaine de gendarmerie Lecrueil (un mix de cercueil, écueil et écureuil ; parce que j'aime bien les écureuils).
Rose
PS : dessin Zziigg