Yapluka

"-Tiens, si on écrivait un blog ?
-Euh, ouais... sur quoi ?
-Ben... Nous, nos coups de gueule, nos coups de coeur, nos avis sur tout et sur rien, nos bons plans, enfin, tu vois quoi !
-Ouais...
-Ouais ou ouiiiii ?
-Ben... oui, d'accord.
-Allez, c'est parti. Yapluka"

Ce Yapluka, on dirait la dernière étape du processus qui fait que ce blog existe. Mais en fait, c'est à peine l'ébauche du commencement de l'aventure. Et je ne parle pas seulement de la prise de tête pour choisir les couleurs de la page, des vociférations contre canalblog (quand même, moi je dis qu'on aurait dû prendre blogspot) ou du désespoir infini pour trouver un nom au bébé. Non, ce Yapluka, il a quelque chose d'exotique, un parfum excitant d'inconnu.

Car si l'envie est là, le projet reste vague pour l'instant. Est-ce qu'on va réussir à l'élever convenablement, notre petit blog ? Est-ce qu'il va grandir entouré de tontons et de tatas gâteaux qui vont twitter à son propos et envoyer des "like" frénétiques sur Facebook ? Est-ce que ses mamans vont s'entendre sur les méthodes d'éducation ? Se révélera-t-il assez intelligent pour s'exprimer chaque jour sur un sujet différent, sans tomber dans le rabâchage et les lieux communs ?

On a beau fréquenter les blogs des autres, faire semblant de s'émerveiller ("oh comme c'est joli ce bandeau prune sur fond orange!"), critiquer en apparté ("non mais franchement, qu'est-ce qui lui fait croire que sa vie mérite 60 lignes par jour sur le net?"), rester bouche bée devant le dernier né ("c'est un comme ça que je veux, il est trop chouuuuu!"), quand on devient blogueur à son tour, la vision du monde change. Au lieu de regarder passer la vie des autres (et la sienne) dans un coton d'indifférence polie, il faut désormais la dévisager avec insistance pour en retirer la substantifique moëlle. C'est une vigilance de tous les instants qui anime les auteur(e)s de blog, toujours à l'affût de la bonne information, toujours conscient(e)s qu'à la fin de la journée, il va falloir s'asseoir devant le fichu clavier et écrire des choses susceptibles d'intéresser  d'autres personnes qu'une meilleure amie ou un éventuel employeur fouineur.

Alors voilà, dans ce "Yapluka" phonétique et rigolard, se cachent des interrogations, des défis, des rêves et sans doute quelques cauchemars. Tous ceux et toutes celles qui veulent fêter avec nous la naissance sont invité(e)s à boire une coupette à notre santé ce week-end. Et à venir prendre des nouvelles quotidiennement, parce qu'on grandit mieux quand on est entouré d'attentions.

Rose

PS : les noms auxquels vous avez échappé :
Billet d'humeur. Le blog. La vie des filles. Réservoir Blog. Moutarde et basilic. Poivre et basilic. Basilic (l'une de nous a quelques obsessions, vous vous en rendrez compte). rHumeur. Billet doux. Billet d'humour. Les hommes préfèrent les blogs. L'essentiel de la futilité. Chroniques d'un blog annoncé. Chroniques superficielles et indispensables. Des souris et des blogs. Sans tambour ni trompette.

Comments

[what else]

Quel joli phrasé.
Il n'est pas évident de parler d'un accouchement sans tomber dans les banalités maternelles...." le plus beau jour de ma vie"....Mon oeil!!
Evidement que ca fait mal d'accoucher!! Sauf si ton mec c'est le géant vert là c'est de coucher tout court qui doit faire mal..
C'est courageux de prendre la décision d'élever un enfant par les temps qui court...garder un oeil critique sur sa progéniture est mission quasi impossible..si si cela à été confirmé plus haut, vos oreilles s'en souviennent et mes zygomatiques aussi.
je prendrais donc plaisir à vous lire, et n'hesiterai pas à aimer...ou pas.
Là, je déguste... ( le soucis avec les enfants surdoués, c'est qu'on ne leur laisse rien passer)
et il me semble que cet enfant présente quelques prédispositions...espérons qu'il ne nous déçoive pas, il n'y a rien de plus frustrant pour des parents (meme issu d'une union homoparentale) que de constater l'echec de leur bébé pourtant doué d'un talent évident....
Bon courage les filles!!! faites nous rire, réagir. Surtout amusez vous dans l'art d'écrire pour les autres. vous semblez déjà savoir qu'il est difficile de ne pas lasser l'autre....c'est le soucis de toutes relations...
Bienvenue.

[Julie]

Nous sommes deux. Mais on est plusieurs par corps. Deux journalistes repenties...

[Bulle]

Bonjour! Et vous etes combien à écrire? Une tite présentation des auteur(e)s aurait été sympa (je pense n'en connaitre qu'une ;))
Bonne continuation!

[sandra]

Ben Yapluka alors!!!!